Tout ce fla-fla qui ne nous sauvera pas

Aujourd’hui, c’est une journée lourde. Lourde en chaleur (40 degrés de temps ressenti), lourde en pression au travail, mais surtout lourde en émotions. Des émotions éveillées par TANT de contextes différents autour de moi. Je suis overwhelmed de tout. Submergée d’absolument tout ce qui se passe en ce moment dans notre monde, mais surtout ce qui se passe dans mon petit cœur de femme célibataire de 31 ans qui essaye de tailler son chemin de vie en trouvant un peu de bonheur dans les petites choses simples et en essayant de se convaincre qu’elle a pas besoin de chum.

Mais le problème, c’est que c’est difficile de garder le focus sur les petits bonheurs simples quand tout ce qui nous attend dans le futur, c’est GROS et PAS SIMPLE pentoute… Et moi, je suis incapable de faire abstraction de ce foutu rapport du GIEC et continuer de vivre ma petite vie de nombriliste comme si de rien était. Je suis incapable de faire abstraction du fait que le gouvernement use de son pouvoir pour contrôler une population en brimant les droits fondamentaux de l’humain. Je suis incapable de faire abstraction de cette vague de contenu contradictoire sur les médias sociaux qui vient jouer dans ma tête et me faire perdre mon focus sur mes vraies valeurs. Je suis tannée de cette société de marde où tout est matériel – matériel – matériel – pub – pub – pub – pub – chirurgie – chirurgie – botox – botox – swag – swag – traveling – traveling – traveling – traveling – regardez-moi – regardez-moi – je suis plus hot que toi et je réussi ma vie.

Et pourtant, je prends part à tout ça. Je baigne là-dedans à tous les jours. Je travaille là-dedans en plus. Et j’en suis épuisée. Je suis épuisée de cette incohérence entre mes actions et mes valeurs, souhaits et façons de penser les plus profondes.

Quand je regarde les belles années qu’il nous reste à vivre sans avoir à investir dans un système de réfrigération de plusieurs milliers de dollars. Quand je prends le temps d’apprécier cette brise de vent chaud sur ma peau sous les rayons du soleil d’août et que je me dis que les enfants de nos enfants ne connaîtront peut-être même pas ça. Quand je sors prendre l’air en nature et que je me fais une petite saucette au milieu d’un lac frais. Quand je flatte mon chat un dimanche matin en buvant mon café équitable que ma sœur a soigneusement sélectionné. Quand je vois ma mom heureuse et faire du paddle board pour la première fois de sa vie à 60 ans comme une real. Quand je vois mes amies sauter de tranche de vie et faire les plus cutes bébés… C’est à ces moments-là que je me rappelle que tout ce fla-fla autour, ça ne vaut absolument rien.

Les centaines de dollars que t’as dépensé dans les derniers mois sur ton swag en pensant que ça t’ajoute de la valeur, ce que tu portes. Les dépenses d’épicerie en produits suremballés et non nécessaires que tu aurais clairement pu aller acheter en vrac. Combien de cafés glacés au quotidien ou même de repas commandés qui te sont servis dans des contenants en plastique, que t’aurais pu consommer dans tes propres contenants réutilisables. Ton char presque neuf qui te coûte un bras et qui pollue à souhait (quand tu pourrais prendre le transport en commun ou ton vélo). Les 2-3 voyages par année que tu te payes parce que c’est cool voyager et ça fait des belles photos. Tes meubles Ikea et ta déco Structube qui t’ont fait sentir bien pendant la pandémie, cloîtré chez toi. Sais-tu que le bonheur, on peut le faire pousser sous nos pieds et ce, avec pas grand-chose…?

La liste est encore beaucoup plus longue, mais OUI. Tout ça, la, c’est du fla-fla qui pollue énormément et duquel on peut se passer! Sais-tu pourquoi? Parce que malheureusement, rien de tout ça va nous faire survivre dans 30 ans, quand tout va s’écrouler autour de nous. We need to go back to the basics, et VITE. Moi j’en ai marre de vivre pour paraître. Je veux vivre et ÊTRE, tout simplement. Je veux garder mon argent pour m’acheter une terre et un petit nid où je pourrai vivre dans la simplicité et tenter de presque m’autosuffire. J’ai envie d’emmener ma famille et mes amis avec moi dans mon plan et qu’on vive tous ensemble en communauté, en chérissant les petits bonheurs quotidiens qu’il nous restera, loin du stress de cette société qui nous a menti et qui nous a enseigné qu’on devait endurer la pression du travail qu’on aime pas tant et qui, en plus, fait zéro sens sachant que la planète surchauffe et qu’on doit agir, jusqu’à nos 65 ans (75 partis comme on est là) et qu’on devait vivre dans la consommation rapide et avoir la pelouse la plus verte du neighborhood.

Non, c’est vraiment pas cette vie qui fait du sens dans ma tête, ni celle que j’ai envie d’avoir. Je sais pas pour toi?  

Pour le moment, ce qui m’overwhelm le plus, c’est de savoir par quel chemin passer pour y parvenir. Mais, je sais que je vais trouver, en temps et lieu, tout en continuant de focuser sur ce but au quotidien et en changeant mes habitudes petit à petit et en pilant de l’argent. Pour le moment, la graine de ce rêve est semée en moi. Et je ferai tout en mon pouvoir pour tenter de rendre réelle cette vision un jour.

Et si tu penses que je suis désillusionnée, viens me jaser de tes solutions que tu proposes et de ce qui fait le plus de sens selon toi. Je meurs d’envie d’en savoir plus!  

Je dénonce, moi aussi.

Ayayaye.

Je vais vous avouer qu’en ce moment même, j’hésite encore à vous partager tout ceci. Ce n’est pas chose facile du tout. Je lève mon chapeau à toutes celles/ceux qui l’ont fait car, c’est dévoiler entièrement son intimité, sa vulnérabilité, c’est faire face aux regards, aux jugements, c’est dévoiler des bouts de passé traumatisants dont on aurait préféré garder pour nous.

Je décide d’en parler aujourd’hui pour la génération future (et présente). Parce que je sais que ça pourra faire une différence dans la manière dont vous élèverez vos fils et filles, mes chers amis. Parce que je sais que beaucoup de gars qui liront ceci vont faire 100 fois plus attention à l’avenir.

Je sais aussi que ma famille va lire ces prochains passages et je voulais vous avertir que ce sera cru et ce seront des choses que vous ne saviez pas à mon sujet. Des choses qui vous rendront probablement très inconfortable, triste, impuissant… et je m’en excuse à l’avance. Papa, Maman, sachez que vous avez été les meilleurs parents. Et sachez que je suis bien, heureuse et que je n’ai pas de traumatismes liés à ces mésaventures, rassurez-vous. Je vous aime très fort.

Dans cette dénonciation, je ne nommerai pas de nom. Je ne pointerai du doigt personne. Pourquoi? Parce que je pense tout simplement que l’humain est imparfait et a droit à la chance de réaliser qu’il a eu tort afin de pouvoir s’améliorer ensuite. Parce qu’avec cet énorme mouvement de dénonciation en ce moment, j’ai réalisé/appris beaucoup de choses. J’ai réalisé que je ne savais même pas que ce que j’avais vécu était digne de « réels » actes d’abus sexuels. Alors si je ne le savais même pas, comment ces gars-là pouvaient-ils vraiment savoir que ce qu’ils faisaient n’était pas correcte..? L’É-DU-CA-TION nous a TOUS manqué!

…Et pour être honnête, lire les témoignages me troublait, mais pas tant que ça. Je ne me voyais pas là-dedans. Je pensais n’avoir vécu aucun « réel » abus sexuel. Jusqu’à ce que je tombe sur cette fameuse pyramide des degrés de violence sexuelle, sur laquelle tous les actes de violence sexuelle sont classés par « gravité » si on peut dire. (Parce que maintenant on sait que TOUS les cas d’actes SONT graves et NE DOIVENT PAS être pris à la légère!) Chose que j’ai fait trop souvent…parce que j’ignorais, tout simplement, que ces actes-là, dont j’avais été « victime », étaient des abus!

Au début, je me disais que c’était de ma faute, car c’est moi qui n’avait pas été assez claire. C’est moi qui dit toujours oui. Qui est incapable de dire non. Qui aime trop l’attention. Qui ne veut pas déplaire. Je me suis dis que j’étais CARRÉMENT le type de victime parfaite pour ces gars-là, parce que c’est de ma faute, si je ne mets pas mon pied à terre et que je n’impose pas mes limites. Donc, je croyais que c’était de MA faute, par la leur. Je prends une responsabilité là-dessus. Mon erreur a été de ne pas être éduquée assez. De ne pas savoir détecter les signes de la manipulation subtile. Parce que NON, il n’y a PAS de type de victime parfaite et je n’en suis pas une. Il y a juste des gros dégeuts pleins de testo qui ne sont pas capables de contrôler leurs pulsions et de respecter la femme. Parce qu’on ne leur a jamais appris! TOUT SIMPLEMENT. Et ça, c’est un problème systémique qui prendra BEAUCOUUUUUP de temps à se régler, tout comme le racisme, l’homophobie, name it.

Bon alors ça commence…

 

13 ans – COERCITION SEXUELLE

Je suis encore un bébé. Je sais même pas qu’un pénis, ça durcit. Ça en dit long déjà. MAIS je tombe en amour. Mon premier chum à vie. Lui, il est plus vieux. Il a 15 ans. On passe notre été ensemble sur le même camping. Je suis en amour et lui, il veut me faire découvrir des trucs. Moi, je trouve que frencher dans un lit derrière sa roulotte, c’est ben assez! Mais pas lui. Il veut que je lui touche là… Il me trouve poche parce que je ne veux pas. Mais je l’aime et il insiste beaucoup, je sais que ça va lui faire plaisir. Je le fais, mais par-dessus les boxers. Je ne veux pas passer le stade du boxer. C’est une victoire pour lui, mais les jours avancent, semaines etc, c’est rendu plate en maudit, par-dessus les boxers. Il me dit qu’il ne sent pas grand-chose, il aimerait bien mieux que je le fasse en dessous. Il insiste et essaye de me convaincre. Tous les jours, c’est toujours le même discours. Je finis par le faire. Je l’aime. Ça va lui faire plaisir et il va arrêter de me gosser! Ça le satisfait… jusqu’à ce que les jours et semaines passent et ça commence à être plate, juste des branlettes. Il aimerait que je lui fasse une fellation. Il insiste beaucoup. M’en parle à tous les jours. Je ne suis pas prête, mais il dit que crime, je devrais l’être, puisqu’on est rendus là, dans nos expériences! Je venais à peine de découvrir c’était quoi une éjaculation qu’il voulait déjà me la mettre dans la bouche. Je ne me sentais pas bien/prête. Je lui disais, mais je savais qu’il était déçu et qu’il voulait tellement que je lui fasse! J’en avais mal au ventre. Je me souviens qu’avant qu’il m’amène dans le bois derrière la grande salle pour se cacher, il a fallu que j’aille aux toilettes tellement que j’étais stressée. Je l’ai fait. Je n’ai vraiment pas aimé, mais je l’ai fait. Toute mon introduction complète au sexe, ça été de cette façon, avec un copain qui voulait découvrir des choses plus rapidement, et moi dans tout ça qui ne savait pas imposer mes limites et qui pliait à ses insistements.

Je veux que vous réalisiez que LA PREMIÈRE EXPÉRIENCE SEXUELLE, C’EST LA PLUS IMPORTANTE, celle qui marquera à vie votre fille/votre fils. C’est ma relation avec ce gars-là qui a ouvert le bal sur toutes les autres. Je pensais que c’était normal. Que c’était ça, un gars. Que c’était ça, le sexe pour une fille. Qu’on était moins « déniaisés » que les gars et c’est pour ça qu’on devait faire un peu plus d’efforts… Genre WHAT THE FUCK!? Fack oui, toutes mes autres relations par la suite, je ne savais pas vraiment que ce n’était pas correcte, la façon dont on me traitait. Je me trouve niaiseuse en maudit oui, mais j’essaye de me répéter que ce n’était pas de ma faute..

*IMPORTANT À NOTER : Je ne veux pas pointer du doigt ce gars-là comme étant un monstre. Nous étions jeunes et amoureux. Il ne savait pas que ce qu’il faisait était de la coertition sexuelle. Je ne savais pas que je me faisais subtilement « manipuler » et je ne savais pas dire non. Les deux parties, nous avions nos tords.

 

14 ans – EXPOSITION SANS CONSENTEMENT / ATTOUCHEMENT SANS CONSENTEMENT / ABUS SEXUEL

L’été suivant au camping. On est un groupe d’amis et un garçon m’invite à son chalet à Weedon, c’était le festival des Daltons. On allait y aller et dormir au chalet ensuite. Ma mère me laisse y aller, parce qu’elle connaît mes amis et leurs parents. Ça ne l’inquiète pas. Ce soir-là, j’ai découvert la vodka et le pot. J’ai mixé les deux ensemble. J’ai perdu complètement la map. Je me réveille aux petites heures du matin, mon chandail est soulevé, ma brassière et mon corps entièrement exposé, mes culottes détachées, un gars que je ne connaissais pas à côté de moi. J’ai des flash, mais aucun souvenir précis. Je me souviens qu’un gars avait essayé de me prendre la main pour la mettre sur son pénis toute la nuit, mais j’étais complètement « out ». Incapable de bouger. Et c’est super flou. J’en parle à tout le monde à mon réveil. Ils me disent tous qu’ils ne savent pas de quoi je parle, qu’ils se sont occupés de moi et m’ont mis au lit. Tout le monde a nié, même lorsque j’ai interrogé chacun d’eux en privé. Je me suis même mise à douter de moi-même…

 

21 ans – COERCITION SEXUELLE

Je suis nouvelle à l’université. Je suis sur le party pas mal. Je viens de vivre une dure rupture. Moi et mes amies, on est invitées à des partys d’étudiants souvent. Je rencontre un gars de foot, joueur du Vert et Or. Il était big dans l’équipe dans ce temps-là. Un des plus populaires et des plus beaux. Il s’intéresse à moi! Wow. On commence à se texter… il m’invite chez lui un soir. On a entamé des rapprochements complètement consentants jusqu’à ce qu’on passe à l’acte. Je voulais qu’il porte un condom. (C’est un gars de foot, quand même, hein! #préjugécontrelesgarsdefoot) Il me dit que son pénis est trop gros pour les condoms. Que ça lui fait mal. Qu’il préfère qu’on en porte pas. Je lui dis que je préfère qu’il le porte quand même. On continue. Tout au long de l’acte, il n’arrête pas de me dire « Stp, j’ai envie de te feel tellement, Stp je peux enlever la capote? Stp tu as l’air tellement bonne, je veux te feel à 100%… please… » Super insistant, séducteur, manipulateur… C’était lourd. Il se retire et l’enlève, carrément. Et il recommence à me supplier en rapprochant son sexe du mien. Je n’avais pas la force de le repousser et de dire non. Je le laisse me pénétrer sans capote. Toute la soirée, je me traite de conne. Je ne suis pas fière de moi. Je m’en veux. Et lui, victoire.

 

26 ans – ABUS SEXUEL SANS CONSENTEMENT

Je fréquente un gars depuis quelques semaines. Il est drôle et super gentil. On a du fun ensemble. On apprend à se connaître. C’est toujours bien lorsqu’on couche ensemble, sauf UN soir et ce fut le dernier. Il avait beaucoup bu. On revenait du bar. Pendant l’acte, il me gifle violemment au visage du revers de la main. Je suis sous le choc, je ne réagis pas, je raidis. Il le refait aussitôt une deuxième fois. J’ai encore figé! Mais comment a-t-il pu pensé qu’il avait le droit de faire ça? De me violenter comme ça, sans avertir? Je sais que c’est le truc de pas mal de filles, mais crime! Tu demandes, avant!? Je me sentais sale et sans valeur. Par la suite, j’ai inventé des excuses pour qu’on arrête de se voir.

*IMPORTANT À SAVOIR : Lorsqu’il y a eu la vague #metoo il y a de cela 2 ans, ce gars-là en question est venu me présenter des excuses très sincères. Il s’est senti très coupable. Je sais que ce n’est pas un mauvais gars. Son ex aimait ça. Il a dû faire ça par réflexe, étant saoul… Bref. Ça n’excuse en rien son geste, mais j’ai vraiment apprécié qu’il prenne le temps de venir s’excuser. Ça prouve que quand les gens parlent et dénoncent, ça en fait réfléchir plusieurs, et ça fait VRAIMENT une différence!

 

29 ans – RETRAIT DU CONDOM SANS CONSENTEMENT

C’est un soir festif à Montréal avec mes amis. On sort au Blind Pig. Je me sens obligés d’offrir mon hospitalité à un ami qui n’avait pas de place où dormir ce soir-là (ou du moins c’était très loin, et j’habitais à côté). Je l’invite à dormir, mais je lui dit clairement que je veux qu’il dorme sur le divan. Il me dit que c’est d’accord. Je lui fais son lit sur mon futon. Je pars me démaquiller et me brosser les dents, et lorsque je reviens à ma chambre, il était couché dans mon lit, bien sûr. Il me dit qu’il ne veut pas dormir sur le futon. Qu’il ne me dérangera pas de la nuit si je le laisse dormir dans mon lit. Je sais très bien dans quoi je m’embarque, si je dis oui. Mais je suis incapable de lui dire non. Il a une emprise sur moi. Il sait comment me parler et me convaincre. Il sait comment avoir l’air coquin et cute. Je me couche et bien sûr, il y a des rapprochements, même si je me sens, encore une fois, forcée. Je sors un condom. Je veux qu’il en porte un et je suis claire là-dessus. Il le met. Quelques minutes passent jusqu’à ce que je me rende compte que le condom, il n’est plus là! Il l’avait retiré quand j’avais le dos tourné, sans mon consentement. Je suis fâchée. J’arrête tout. Je lui envoie des bêtises. J’ai envie de le mettre dehors, mais je me sens mal parce qu’il est 5h du matin. Il prend son trou sur le divan. Je n’ai droit à aucunes excuses. Il repart froidement le lendemain matin à son réveil.

Je sais que ce gars-là a profité de plusieurs situations où des filles que je connais étaient en état avancé d’ébriété, sans réel pouvoir de dire non et de refuser ses avances. Je sais qu’il se reconnaîtra. J’espère qu’il n’en dormira pas cette nuit et qu’il appendra.

 

C’est tout pour moi. Il y a eu d’autres expériences, mais celles-ci ont été les plus marquantes dans ma vie. Comme je l’ai mentionné plus haut, je vais super bien. Je n’ai aucune rancune, pas vraiment de traumatismes… Mais je voulais vous partager ça, car je sais que je ne suis pas la seule dans ma situation. Et que plus il y a de dénonciation, plus les gens s’éduquent et réfléchissent, plus il y a de chance d’avoir de réels changements dans la manière dont les hommes traitent les femmes. Et leur éducation doit commencer TRÈS JEUNE!

SVP, aux parents que je connais dans mon entourage, faites la leçon à vos enfants. Montrez-leur le respect, le consentement, l’honnêteté, la gentillesse… et quand ils seront plus vieux, prenez en main leur éducation sexuelle, même s’ils ne vous aimeront probablement pas pour ça.

Merci de m’avoir lu et merci de me respecter.

Vous pouvez juger si vous le voulez, mais sachez que si vous le faites, vous n’avez rien compris du message.

La vérité sur la vie d’adulte

Ces fameuses questions qu’on nous posait au secondaire. Où te vois-tu dans 5 ans, dans 10 ans, dans 20 ans ? Parce que la vérité, c’est que même si cette question-là nous était posée pour nous projeter dans l’avenir afin de prévoir un certain objectif, un but à atteindre éventuellement… eh bien la vérité, c’est qu’il est fort probable que toutes ces projections ne soient que de faux espoirs au final.

C’est une question de mois avant que j’atteigne les 30 ans. Est-ce que je suis le reflet de ma projection il y a de cela 10 ans, 20 ans ? Absolument pas.

Une seule chose est véritablement arrivée. Je savais que je travaillerais dans le domaine de la mode et que j’aurais une belle carrière. Mission presqu’accomplie. Est-ce qu’aujourd’hui, je suis comblée et je veux rester dans ce domaine ? On s’en reparlera !

Pour le reste, on peut éclater de rire ensemble. Le chum, la maison, le chien et les enfants, ça aussi, on s’en reparlera !

Parce que la vie d’adulte, c’est beaucoup plus de claques dans face que ce à quoi on s’attendait. La vie d’adulte, c’est des amis que l’on pensait avoir pour la vie qui disparaissent sans que tu n’aies le temps de comprendre pourquoi. C’est des gens toxiques que tu auras à éliminer de ta vie et qui t’apprendront à te faire passer en premier et te respecter. C’est de voir tout ton entourage se marier, avoir des enfants et vivre la vie que tu t’étais imaginée 10 ans plus tôt. C’est des priorités qui changent. C’est plusieurs périodes de bas. C’est quelques périodes de hauts tant appréciées…C’est aimer les petites choses de la vie. C’est prioriser les moments seuls… et prioriser le TEMPS avant l’argent. C’est couper la bullshit et le superficiel autour de soi. C’est se rendre compte que finalement, t’as en masse de bouffe chez vous. En gros, c’est apprendre à se connaître et à s’aimer. Et c’est pas toujours une partie de balle molle…

Ce qui est beau dans tout ça, c’est qu’on sent la sagesse s’emparer de nous. On se sent plus léger de mois en mois. On se sent plus nous-même. On apprécie davantage tout ce que nous avons. Et le plus important, c’est qu’on apprend à vivre dans le présent avec notre famille et nos vrais amis.

La vie est vraiment imprévisible, et même si tu te projette dans le temps, ça ne sert à rien. Trop de choses peuvent se passer entre-temps. Bien des choses vont changer, y compris TOI.

L I V E  –  I N  –  T H E  –  M O M E N T .

Le plan B

Aujourd’hui, je peux dire que je me considère vraiment comme une femme indépendante. Après 3 ans de célibat, je suis fière de dire que j’ai travaillé sur moi. J’ai travaillé sur mon besoin d’avoir constamment quelqu’un. Mon besoin d’être en couple. Je vis ma vie comme je l’entends. Je vois qui je veux quand je veux. J’ai la paix quand je veux. J’habite seule, j’ai une bonne job, une belle carrière devant moi et une autonomie financière… Une vraie vie de femme indépendante de 28 ans, dans le fond !

Cette vie-là, je me la suis imaginée lorsque j’étais ado. Je me la suis imaginée… en plan B. Parce que le plan A, évidemment, c’était mon rêve de petite fille. Le rêve de tomber amoureuse du bon. De mon partner in crime. Du gars qui me complète. De mon centre de l’univers. De ma raison d’être heureuse. Le rêve d’avoir trouvé cet allié-là et de tomber enceinte de lui deux fois de suite. 2 petites frimousses back-à-back. De vivre dans notre petit cocon d’amour pas trop loin de chez mes parents et des siens. Le rêve de partager ma vie avec lui et de faire en sorte que tous mes plans l’incluent LUI. Oh oui, dans mon plan A, il y avait le plan de ma carrière aussi. Je me voyais la vraie wonderwoman du 21e siècle qui conciliait famille, carrière et amoureux, tout en même temps.

Ça l’air que la vie en a décidé autrement. La vie a choisi pour moi mon plan B. On s’entend, mon plan B n’était que l’option du plan A sans le chum et les enfants. Même si je sens que je suis tout-de-même heureuse aujourd’hui et que j’ai tout ce qu’il me faut, on dirait que je sens ce grand espace de temps, d’amour et d’énergie qui est, à ce moment-même, vide dans ma vie. J’ai beau avoir une famille en or qui m’aime, des amies sur qui je peux compter et une carrière qui me tient occupée, je ressens ce vide. J’ai beau essayer de m’impliquer dans différents projets, d’utiliser cette énergie pour prendre soin de moi, d’en profiter pour m’éclater, voyager…je ressens ce vide.

Il y a quelques semaines, j’avais décidé d’être en paix avec le fait que c’était belle et bien une option. Celle de ne jamais trouver mon plan A. J’avais décidé que je l’acceptais. Je m’étais mis en tête que j’allais vivre une belle vie, no matter what. Que j’allais tout simplement focuser sur des causes. Des projets stimulants. Pour le plan enfants, j’avais décidé de réaliser un de mes rêves. Celui d’adopter. Pour le plan boys, j’allais continuer de faire de belles rencontres, tout comme en ce moment. Et que j’allais m’enrichir avec ça et être heureuse quand même.

Mais les boys ne sont plus les mêmes, aujourd’hui. Les gens en général ne sont plus les mêmes. Et ça, je l’ai réalisé un soir. Un de ces soirs où la vie est lourde. Où ça ne va juste pas. Un de ces soirs où tout ce que tu as envie c’est de te coller à quelqu’un qui compte. À quelqu’un en qui tu as confiance et qui assume naturellement cette peine de te réconforter. Un de ces soirs où un de tes amis t’envoie un texto pour savoir si tu as envie de passer la soirée avec (petite lueur d’espoir), et qu’une fois en lui répondant que tu ne feel pas trop, plus aucune réponse. C’est ce genre de gens-là qui complètent notre fameux monde des célibataires aujourd’hui. Des gens qui ne savent plus montrer de compassion. Qui ne savent plus s’intéresser à l’autre. Qui ne se concentrent que sur eux-mêmes et sur leur propre petite vie. Des gens qui disparaissent de votre vie quand bon leur chante. Qui voient qui ils veulent, quand ils le veulent. Qui font ce qu’ils veulent, quand ils le veulent.

Eh oui, ça l’air que je fais partie de ces gens-là, moi aussi, maintenant. Et c’est ce qui me désole le plus. C’est ce qui me fait le plus peur. Parce que je ne suis pas ça. Je ne veux pas ça.

Aujourd’hui, je me sens comme si la vie ne m’avait donné aucun choix.

Seule à brasser de la marde

Je n’ai pas envie de faire un speech super cliché sur ma vie 10 jours avant la nouvelle année. Le genre de speech ou tu te donnes des résolutions et où tu te mindset à changer ou à réaliser tout plein de projets inachevés ou jamais commencés. Cette année a été pour moi une des meilleures années de ma vie. Je me suis bâti mes propres résolutions malgré moi tout au long de celle-ci. Ça vraiment été une année révélatrice sous plusieurs volets. Une année de changement en GRAND niveau professionnel et personnel. J’en ai appris sur moi-même énormément, mais j’en ai surtout appris sur les autres. Sur les gens en général et ceux qui comptent autour de moi. J’en ai appris sur la vie. Sur le bonheur. Sur la solitude. Sur le moment présent. Réellement, ce fut une année pour me rappeler à quel point la vie est belle.

Même si je ne suis peut-être pas à l’endroit où mon idéal de DEMAIN était dans ma tête, j’ai décidé de faire la rétrospective de tout le positif de ma vie jusqu’à maintenant pour focuser sur le AUJOURD’HUI. J’ai perdu trop de temps à vivre dans le HIER et le DEMAIN.

Je n’ai pas eu la chance d’être seule très longtemps dans ma vie. À vrai dire, ça fera bientôt 2 ans que je suis dans le clan des singles ladies assumées. Que je suis réellement seule. Et que j’apprends enfin à me connaître. J’ai passé trop de temps à focuser sur les autres. À m’occuper d’une relation qui ne marchait pas pour faire en sorte que ça marche. J’étais constamment dans le besoin de m’occuper avec quelqu’un. Pendant ce temps où je pensais vivre du bon temps avec une personne que j’aime, je repoussais ma réalité. Cette réalité faisant que je ne me connaissais pas. Que je ne m’aimais pas et ne savais pas comment être heureuse autrement que par le bonheur que quelqu’un d’autre que moi-même m’apportait. Puisque je suis quelqu’un qui n’a aucun regret, je suis reconnaissante pour ces années qui m’ont faites réaliser tant de choses sur moi-même. Après coups, ruptures ensanglantes et douloureuses, après 2 ans passés avec Momo et mon grand lit queen vide, je suis reconnaissante de tout ce temps passé dans ma tête qui était enfin libre. Libre pour brasser pas mal de marde, dans le fond. Parce que quand t’es en couple, tu penses à ton chum. Tu penses à ce que vous allez faire en fin de semaine. Ce que tu vas lui offrir comme cadeau de Noel. Quel plat tu vas lui préparer mercredi soir pour l’épater. Tu penses à votre prochain voyage ou escapade amoureuse. Tu penses à ton couple, finalement. Dans ta petite tête amoureuse, il n’y a pas de place pour la marde, qui s’est finalement très bien cachée. Alors ça fait 2 ans que ma tête brasse la marde que je devais brasser depuis longtemps. Dans cette marde-là se trouvait le HIER. Beaucoup trop de HIER. Beaucoup trop de remises en question. De doutes sur les décisions du passé. De nostalgie de MARDE. De douleurs d’autrefois qui ressortent. Ma tête a brassé beaucoup de marde de ce fameux HIER. Lorsque je me suis tannée de brasser du HIER, je me suis mise à brasser du DEMAIN. À espérer changer de situation. À rêver de la carrière que j’aurai un jour. À espérer le jour où je rencontrerai enfin quelqu’un avec qui ça marche. Avec qui j’aurai encore plus de projets de DEMAIN. Alors c’est seulement après avoir passé beaucoup trop de temps à brasser cette marde de HIER et de DEMAIN que j’ai réalisé qu’il ne me restait que le AUJOURD’HUI. Le AUJOURD’HUI par contre, c’est pas de la marde. Le AUJOURD’HUI, c’est un de ces bons potages de restants que tu brasses et que tu finis par manger le reste de la semaine. Pis il goûte bon, ton potage. Pis t’es fière de toi, de ne pas avoir gaspillé tous les légumes qui tombaient dans l’oubli dans le fridge.

Le AUJOURD’HUI m’a permis de changer ma situation que je n’aimais pas pour de nouveaux challenges. Il m’a permis de me rapprocher des personnes qui comptaient vraiment. De chérir ce que j’avais, au moment présent. Le AUJOURD’HUI m’a fait réaliser que le moment présent était le seul que je pouvais contrôler. Hier est mort. Demain n’est pas encore né. Aujourd’hui, il est là pour toi. Make the most of it. YOLO, sacramant !

Bref, la vie est belle. Surtout dans le moment présent. Surtout quand on s’aime. Et qu’on a pas besoin de personne pour passer au travers les journées et les nuits. Personne, sauf mon chat, ma coloc et mes personnes prefs dans la vie.

J’ai supprimé Instagram. Voici pourquoi.

Ça fera bientôt déjà 2 mois que je ne suis plus sur Instagram. Non, vous ne trouverez plus jojococo00 dans le search. Depuis, on me demande bien sûr souvent pourquoi j’ai décidé de shut down mon compte. On me demande aussi souvent si ça me manque. Je réponds par des réponses courtes, car jusqu’à maintenant, je n’étais pas capable de placer les bons mots sur ce grand « pourquoi ». Je l’ai fait avant tout pour des raisons personnelles, mais aussi pour des raisons de principes. Ma perception d’Instagram a changé avec les années, tout comme son utilisation par la société en générale.

D’abord, il faut savoir que mon compte était public. Depuis quelques années, mon nombre de followers était monté en flèche. Et le nombre de compte que je suivais aussi, était relativement rendu très élevé. Je suivais beaucoup de comptes similaires au mien. Parce que sur cette app-là, c’est ça qu’on fait. On follow for follow, on like for like. On se push up entre pitounes qui se cherchent une vie. On finit par scroller down sur des milliers de chix auxquelles on se compare. Des milliers de vies parfaites en parure. Des milliers de photos stagées fakes.  Mis à part le petit sentiment de fame que l’on ressent après son premier 1360 likes sur une photo, j’ai fini par être incapable de voir le positif de cette application, bien que je continuais à entretenir mon feed quotidiennement. J’ai fini par détester scroller mon feed. J’ai fini par détester ce que la société était devenue. Parce que j’avais cet impression-là que c’était cool. Que J’ÉTAIS cool. Que je valais plus, avec mon compte. Qu’avec mes selfies likés une centaine de fois, j’avais une vie plus palpitante. Plus valabe. Yeah right ! Je m’en voulais tellement de m’être laissée embarquer dans ce vicieux cercle. Ce vicieux cercle ou j’étais LITTÉRALEMENT la personne que je ne voulais pas être. J’entretenais exactement LE compte Instagram que je dédaigne. J’entretenais du fake love. Du fake fame. J’entretenais du fake, point. Même si je ne me suis jamais inventée une vie là-dessus et que mon contenu était assez bien dosé et de qualité, je participais quand même à toute cette « activité » que je redoute. Cette activité qui n’est pas saine. Qui nous fait perdre un temps si énorme et précieux. Qui nous fait fuir le moment présent. Qui nous donne cette attention qu’on a besoin et cette impression de ne pas être seule. J’ai fini par croire dure comme fer qu’Instagram était devenue une pure nuisance à la société. Une vicieuse nuisance à nos relations interpersonnelles et surtout, à nos relations personnelles. Notre relation avec nous-même. Cette relation à entretenir, qui est la plus difficile, mais la plus importante. Je ne voulais plus être perçue comme seulement Jojococo. Je ne voulais pas qu’on me reconnaisse par ça. Je ne voulais pas qu’on m’associe à ça. Parce que je SAIS que je vaux plus qu’un compte Instagram avec 7K followers.

Alors en fin de compte, puisque j’ai peine et de misère à savoir bien doser dans la vie et qu’avec moi, c’est tout ou rien, j’ai supprimé Instagram. Après un bon débordement de dégoût. Après une méchante bonne écœurantite aigüe. Après avoir réalisé que je ne voulais plus prendre part à ça.

Alors tout ça, c’était la raison du pourquoi. Et pour répondre à la fameuse question si Instagram me manque, eh bien non !!! Aucunement. Je suis fière de moi. Je suis fière de dire que je n’ai pas d’Instagram. Je suis reconnaissante que ce sentiment d’avoir à partager tout dans des stories s’est enfin effacé. Je suis on ne peut plus heureuse de pouvoir user de mon temps à meilleur escient et de profiter des moments LIVE. Je suis soulagée de ne plus ressentir le besoin d’avoir à photographier tout. Y compris ma fucking propre face. NON MAIS C’EST QUOI CETTE FOUTUE MALADIE DU SELFIE ? (Quand j’ai vraiment réalisé que supprimer Instagram m’avait changé réellement, c’est quand j’ai ouvert mon doc photos sur mon cellulaire et que j’ai remarqué que mes dernières photos dataient de l’Halloween…J’étais flabbergasted)

Morale de l’histoire : Je vais toujours aimer prendre des photos. J’adore prendre des photos. J’aime ce qui est beau. Je veux partager de belles photos encore. La différence, c’est que je vais les partager avec les personnes qui comptent. Les gens que j’aime. Ma famille, mes amies… c’est tout ce qui compte !

Et si vous voyez un nouveau compte RESET de Jojococo1.0, IL SERA PRIVÉ !!! 😉

 

Les 6 types de gars sur les dating apps

En début de carrière avec une job à temps plein (souvent à temps plus que plein) et tes cours de yoga et/ou spinning que tu essaies d’intégrer à tes soirs de semaine, c’est assez dure de plugger une date à 20h00 le soir. Parce que t’es brûlée après ta journée de travail ultra stressante / ton cours de spinning mortel et ton 1h perdu dans le traffic pour rentrer chez toi le soir. Parce qu’une date, ça brûle plus d’énergie qu’une heure de gym intensive. (De la grosse énergie à entretenir une conversation avec un pur inconnu pendant minimum 1h00). Le pire dans tout ça, c’est que la plupart du temps, (tout le temps dans le fond, parce que t’es encore célibaitaire…), après les premières minutes, tu perds les 55 autres de ta vie à dialoguer avec cet inconnu-là sachant que tu ne lui reparleras fort probablement jamais, car AU MOINS UN des deux sait que ça n’a pas du tout matché de son côté.

Bref. T’as pas le temps NI l’énergie pour ça. MAIS, le temps file à toute allure et te fait réaliser que tu es encore seule et les 4 bébés que tu voulais ne se feront pas tout seul, malheureusement.

Sauf que rencontrer, en 2017, c’est devenu l’ENFER littéralement…

LE ¾ des gars sur les datings apps sont des colons et/ou trous de cul.

Surtout s’ils sont dans la vingtaine avancée. Selon mon expérience (et j’en ai quand même pas mal), voici donc les différents types de gars là-dessus que tu risques de rencontrer :

1. Le gars de 30 ans hyper selfish qui habite seul et qui te donne rendez-vous le plus près de chez lui pour pouvoir t’offrir un verre à son appart après (parce que par hasard, il habite à côté). Pas besoin de te raconter la suite…Pas besoin non plus de te dire que si son plan n’a pas marché (ou si, au contraire, ça a marché), il aura déjà supprimé votre match avant même que tu sois rentrée à la maison !

2. Le gars assez bien placé dans la vie qui veut juste t’impressionner en parlant de lui toute la soirée sans te laisser placer un mot. Il voudra te revoir après, mais c’est à savoir si c’est pour se ramasser un trophée muet ou bien c’est réellement dans le but d’avoir une relation sérieuse où il sera capable de se soucier d’une autre personne que de lui-même.

3. Le gars trop petit qui te dit de ne pas mettre de talons hauts 20 min avant votre heure de rencontre et que finalement, c’est plus lui que ça rend mal à l’aise que toi quand vous vous levez les deux pour aller payer. (Pourquoi tu ne me demandes juste pas combien je mesure si c’est un gros critère pour toi !?)

4. Le gars ultra trop intense qui te prend déjà la main au resto et qui se prend pour l’homme de ta vie dès la première date. Celui qui va continuer à t’appeler et te texter, MÊME SI TU NE RÉPONDS PAS, et qui va probablement te rendre folle…

5. Le monsieur muscles qui ne vit que pour le gym et la protéine en poudre. Celui qui te réservera ses plus beaux snapchats en chest dans le miroir avant même que vous vous datiez pour la première fois. (Ce qui risque de freiner tes envies de le voir, finalement.) Il aura probablement une tonne de photos de lui en speedo sur une scène avec le corps ensevelit de spray tan orange…(such a real turn on ! Sike). J’ajoute aussi dans cette catégorie le gars CROSSFIT qui pense que son addiction à la mise en forme est saine et qui te fera sentir comme si l’entraînement manquait vraiment à ta vie. Celui qui n’aura pas de temps pour toi la fin de semaine parce qu’il court les compétitions.

Dans le fond, tu veux juste un gars équilibré qui sait se permettre un dimanche habillé en mou à Netflix all day ! Go away, crossfit guy.

6. Le dernier et non le moindre. Celui qui te fait fondre dès le premier regard. Celui avec qui tu passes une soirée inoubliable. Il t’amène à un endroit génial où tu n’es jamais allée. Celui qui rejoint vraiment tous tes critères et avec qui tu te vois vraiment. Tu penses déjà à votre prochaine activité, parce que vous en parlez déjà ! LE gars qui vient de réanimer tes espoirs lorsqu’il te dit qu’il a hâte de te revoir. Tu l’invites à nouveau, parce que ça a tellement bien coulé que c’est sûr qu’il veut que vous vous revoyiez aussi. Mais finalement, ça traîne. Il a toujours quelque chose d’autre. Il est très occupé tout d’un coup. Tu finis par lâcher prise. Le genre de gars trop fin qui n’est pas capable de faire de la peine à une fille en lui disant que ça ne le fera pas. Celui qui préfère te faire languir et se faire courir après. (Fuck you à toi, by the way.)

Alors oui, il y a plus de chance à ce que tu perdes 55 minutes de ta vie à chaque date sur ces foutues applications-là. La beauté (ou la laideur?) de la chose, c’est que tu continueras quand même à swiper avec espoir de peut-être tomber sur un gars simple et normal qui finira par être ta tendre moitié. Bien entendu, tu préfères que ce soit le gars qui t’éclatera sa pinte de lait dessus à l’épicerie et qui va t’inviter à prendre un verre pour se faire pardonner, mais jusqu’ici, bon. Tu swipes à gauche et des fois à droite…

Vive la vie en 2017

Les victimes du narcisisme/selfishisme/égocentrisme du 21ème siècle

C’est en ayant passé la soirée sur Instagram, Bumble et Tinder que je me suis endormie dépressive hier soir. Ça m’arrive, une fois de temps en temps, d’avoir un crave aigue d’attention. De vouloir qu’on me regarde avec désir et envie. De vouloir flasher aux yeux de la gente masculine. Ça m’arrive de vouloir faire exploser mon inbox sur IG. De vouloir voir poper les likes à chaque seconde dès que je publie ma selfie. Ça m’arrive aussi, quelques instants plus tard, de me dire que je ne vaux rien. De me dire que je ne suis qu’une pauvre fille et que si on me voyait en vrai, l’effet FLASH ne serait pas aussi puissant. Ça m’arrive de penser que les réseaux sociaux me pourrissent la vie en détruisant mon âme et mes valeurs, me faisant oublier d’apprécier les gens pour ce qu’ils sont et les moments lorsqu’ils sont en live.

Et vous savez quoi, j’ai réalisé que je n’étais pas la seule. Plus je me perdais dans ma prise de conscience atroce d’hier soir, plus je réalisais que je n’étais qu’une pauvre victime du narcisisme/selfishisme/égocentrisme du 21ème siècle. Une pauvre victime, comme les 1200 personnes que je suis sur Instagram, qui dessine sa vie de façon à ce qu’elle paraisse bien sur les réseaux. Qui ne rate pas l’opportunité de faire un story snapchat et/ou IG. (Parce que c’est vrai, on veut tellement tout voir ce que vous faites de COOL !) Oui, cette victime qui passe des heures devant le miroir avant de sortir parce que, oh vous savez, il va probablement avoir une belle photo stagée qui va se partager dans les quelques heures suivantes. Celle qui veut que tout soit parfait et qui empêche tout le monde de commencer à manger au resto parce que, oh vous savez, la photo de bouffe parfaite. Celle qui s’habille le plus sexy possible et/ou se prend en maillot de bain lors d’un voyage ou simplement au bord d’une piscine bs pour avoir le plus de likes et de commentaires enviant. Celle qui pose avec le résultat de son 2h de maquillage et coiffage (faux ongles, faux cils, fausse couleur de cheveux, fausse face lissée avec photo editor pro, tout ça inclus dans la même photo, oui oui!)

 

Honnêtement, je fais partie, un peu, un peu beaucoup même, de ces victimes-là, et j’en suis dégoûtée. Chaque semaine, on me prend pour la « insta-famous » et chaque semaine, les gens qui m’en parlent ont l’air à trouver ça cool. Oui, je trouve ça cool dans ma vie virtuelle…mais je leur répète sans cesse « on s’en fou ? Ça ne vaut rien du tout ». La vraie vie n’est pas sur notre cellulaire… Je ne vaux absolument rien sur Instagram. Et je suis tannée d’être prise pour un morceau de viande. Qu’on veuille me « dater » parce que je suis cute. Je suis tannée qu’on me colle un stéréotype. J’en ai marre de cette vie virtuelle passée à envier les autres parce qu’ils ont L’AIR d’avoir une si belle vie. Parce que la fille est tellement mince est bronzée. Parce que son chum a L’AIR parfait. Parce qu’elle a L’AIR si heureuse…

IG nous offre le plancher de vente et on fait tous partie des sellers qui vendent le rêve que nous avons imaginé nous-même de fond en comble.

On se fait tous compétition inconsciemment. On essaye tous de paraître cool. D’avoir cette vie dans laquelle tout le monde nous regarde et nous like jour après jour. Parce qu’on est tu beau, on est tu hot !

Pourquoi ce besoin de vouloir tout ramener à nous ? Pourquoi ce désir de vouloir paraître autant ? Pourquoi ce besoin de se prendre en photo si souvent, et de se montrer la belle tronche à tout bout de champ. Pourquoi vouloir à ce point qu’on nous regarde et nous envie… pourquoi oublier autant ce qui est réellement important ..?

Je suis une simple fille qui adore les gens, les bonnes bouffes entre amis et famille, les aventures, la crème glacée, les couchés de soleil et les chats. Une simple fille qui ne demande qu’à vivre pleinement sans se soucier du 5 lbs qu’elle a pris à apprécier trop les petits plaisirs culinaires dans les deux dernières semaines. Une simple fille qui ne demande qu’à être vue et perçue à sa juste valeur intérieure. Une simple fille qui veut découvrir le cœur des gens et la chaleur humaine. Une simple fille qui a tant à offrir à ceux qu’elle aime et qui ne demande qu’à être aimée en retour. Une simple fille qui veut vire et contempler chaque instant avec son cœur et ses yeux.

Je suis maintenant une femme de 27 ans célibataire qui meurt de trouille dans cette société de narcisisme/selfishisme/égocentrisme. Qui meurt de trouille de ne jamais rencontrer quelqu’un qui ne se soucie pas seulement de sa propre personne. Qui meurt de trouille de ne pas savoir enseigner à ses enfants les vrais choses importantes de la vie, parce que les cellulaires les auront déjà envahi avant même qu’elle ne puisse avoir son mot à dire. Qui meurt de trouille de perdre conscience du moment présent…

Et si on arrêtait de se liker

Cette foutue chienne de tomber en amour

Je considère avoir eu la meilleure éducation et les meilleurs parents. Je considère qu’on m’a enseigné des valeurs bétons sans lesquelles la vie n’a pas de sens à mes yeux. Je considère que l’on m’a appris à aimer les différences chez les gens. Je considère que l’on m’a appris à m’aimer comme j’étais et de savoir ce que je vaux. On m’a appris à différencier le bien du mal. On m’a surtout appris à faire confiance aux gens…

Jusqu’à maintenant, j’ai toujours cru que j’étais plus forte que les filles qui se laissent emporter dans des relations sans but et compliquées. J’ai toujours cru que je savais ce que je valais, assez pour reconnaître que quelqu’un n’est clairement pas fait pour moi. Assez pour reconnaître quand la personne a carrément enfreint dès le départ à une des valeurs les plus importantes pour moi. Assez pour réaliser…rationnaliser…et partir. Partir loin de cette personne-là. Ne jamais revenir, regarder droit devant et ne pas sombrer pour cette personne-là.

Jusqu’à maintenant, j’ai toujours su choisir mes copains  de façon à être la seule à leurs yeux. De façon à ressentir et être certaine chaque jour que je suis la plus merveilleuse à leurs yeux. J’ai toujours réussi à être comblée sans jamais me poser une seule question sur leur fidélité ou honnêteté. Je n’ai jamais passé un seul moment à douter. De l’amour, j’en ai eu, et en masse. Et pourtant, aujourd’hui, je suis seule. J’ai fui l’amour.

Parce que des fois, t’as besoin de te faire varger dessus pour ressentir que t’es en vie et que t’as des sentiments. Que toi aussi, tu peux souffrir autant que tes anciens copains à qui t’en a fait baver. Pourquoi vouloir souffrir ? Personne ne veut souffrir.

Ce que j’ai compris avec les années et la maturité, c’est que l’on veut tous la même chose, au fond. Non seulement on veut être aimé à la folie et on veut compter pour quelqu’un, mais on veut également aimer, nous aussi, à la folie. On veut ressentir ce foutu sentiment de perte de contrôle pour quelqu’un. On veut le ressentir au maximum, parce que c’est là que ça compte vraiment. C’est là qu’on sait enfin c’est quoi, l’amour. C’est là qu’on se sent finalement désemparés et on sait, maintenant, qu’on aura tout vécu. C’est là qu’on sait que ça va faire mal. Que ça sera douloureux. Mais on s’en fou d’avoir mal. Parce que de toute façon, on est déjà foutu. Le cœur choisit souvent mal ceux qu’on aime, malgré nous. Alors on est foutu, peu importe si cette personne rentre dans tes normes de valeurs. Peu importe si cette personne est faite pour toi ou non. C’est elle que ton cœur a choisi pour lui varger dessus. Elle peut tout faire.

Avec les années, j’ai réalisé que j’avais aimé une seule fois au point d’avoir mal. Une seule fois où j’ai ressenti mon monde s’écrouler autour de moi, car je savais que ça serait lui qui me briserait. Le vrai feeling. La vraie trouille. Une vraie histoire d’amour tiraillée entre le gros love et le gros hate. Une vraie histoire d’amour où il y en a tellement que tu lui en veux de t’avoir rendu si petite et impuissante face à tes sentiments. Où tu lui en veux de pouvoir te varger dessus autant qu’il voudra, ton cœur restera à lui. Brisé ou pas. Je l’ai ressenti une seule fois, cette foutue chienne d’avoir le cœur cassé en 90 000 morceaux. Et j’ai réalisé que c’était ce que je recherchais. Encore. Une foutue trouille. Une foutue perte de contrôle sur tes propres émotions. Une méchante drop. Positive ou négative. Une drop qui me fera ressentir la plus belle chose, bonne ou mauvaise, une deuxième fois dans ma vie. La vraie vérité, c’est que ça ne revient pas deux fois, ce gros love là. Il passe une fois et si t’as eu la chienne, si t’as eu le cœur mitraillé, c’est terminé. Et tu passeras ta vie à le chercher encore, parce que rien d’autre ne sera satisfaisant.

Parce qu’on est juste tous faits comme ça. On veut des sensations fortes au travers notre quotidien de merde. On veut vivre, que ce soit pour pleurer et souffrir ou que ce soit pour rire et orgasmer.

Mais merde qu’on est cons.

Belle, ambitieuse et célibataire? Ouais. Avec toute sa tête en plus.

Nouvellement célibataire, 26 ans, nouvelle job d’adulte et toutes mes dents, je commence de plus en plus à me demander sur quelle planète je vis. J’ai l’impression d’être un monstre, la pire des hoes, la pire des égocentriques… Et pourtant…9250cadba8f8736dbaa8e88519b5201d

C’est comme si nos grands-parents n’ont jamais pu se laisser parce que c’était mal vu. Que nos parents l’ont faite après un bon bout parce qu’ils étaient plus capables de tougher. Et que nous, on est plus fins que tout le monde, on ne veut pas jeter nos relations comme un humain consommateur de cœurs, alors on doit travailler fort pour que notre relation dure. Travailler fort… ok…? Je veux bien, mais jusqu’à quel point on doit suer notre vie en couple ?

J’ai vu souvent p11215795_10153453356572073_8380486917932384458_nasser le MEME où tu vois un petit gars avec un air douteux et c’est écrit : You’re hot, funny and still single. You’re psycho, ain’t you ? Ou le MEME où tu vois une fille et son chum et la fille dit : Spring is coming. We need to take a break. I wanna go hoe for a while.

 

Genre, je vomis.

Sincèrement, je ne vis sûrement pas sur la même planète que tout le monde. Sur la planète où je vis, les gens se respectent et ne méritent pas d’être perçus comme des abominations sociétales. Sur la planète où je vis, j’ai décidé de m’aimer plus que mon couple qui me faisait suer. J’ai compris que dans la vie, si courte soit-elle, on a des choix à faire à court et à long terme. Et sur la planète où je vis, savoir ce qui est bon ou mauvais pour toi, savoir choisir les combats que tu veux affronter ou abandonner ou savoir ce que tu mérites ou ce que tu ne mérites pas, c’est un immense pas vers le bonheur. Ce n’est pas ça qu’on cherche tous, le bonheur ?

Si vous voulez mon avis, je ne crois pas qu’être dans la vingtaine avancée et être encore célibataire soit super effrayant ou même douteux. Je ne suis pas psycho. J’ai toute ma tête. Je suis intelligente et j’ai envie d’avoir une belle carrière. Selon moi, être en couple, c’est un bonus à la vie. Ouais, peut-être que j’ai trop un idéal de l’homme parfait qui sera mon bonus. Mais où est le mal de vouloir l’idéal pour soi ? Où est le mal de savoir ce qu’on veut vraiment ? Où est le mal d’abandonner une relation lorsqu’on sait que ce n’est pas notre combat ? Je crois que l’amour, c’est blanc ou rouge. Et entre temps, quelques fois, on sue de l’amour. Mais, c’est de la sueur rose. De la sueur qu’on accepte. Qui sent bon. Une sueur saine qui nous aide à grandir en tant que deux personnes distinctes qui s’aiment vraiment et qui décident de suer rose ensemble. Je pense qu’une relation doit toujours être saine et dégager du positif en bout de ligne. Et si l’on en doute trop souvent, le combat est perdu d’avance. Il faut fuir. En tant qu’être humain vivant dans une société hyper rock and roll où on n’a pas le droit à l’erreur, je crois que l’on se doit d’essayer de les éviter, ces erreurs, le plus possible. C’est légitime.

85ce3bec1ab7eea2d1c8f8db7eb80918Parce qu’aimer, ce n’est pas censé être compliqué. Aimer est censé être naturel. On n’a pas à se forcer à aimer, ça vient tout seul. Et l’amour, c’est une énergie que l’on sent chez l’autre. Une énergie que l’on sent égale et que l’on sent saine. L’amour, ça se feel. Ça ne laisse pas place au doute ni à l’insécurité. Ça ne laisse pas place aux déceptions ni à la dépendance. L’amour, c’est l’équilibre.

Si tu te demandes encore pourquoi tu es toujours le ou la seule à envoyer le premier texto. Si tu doutes de lui ou d’elle lorsqu’il ou elle sort avec ses ami(es). Si tu ressens le besoin de regarder son facebook ou son cellulaire en cachette (ou si lui ou elle a ressenti le besoin de regarder le tien). Si tu ne partages pas les valeurs qui te tiennent le plus à cœur. Si tu commences à même douter de toi-même. Si tu te perds dans qui tu es vraiment. Si tu te retiens de faire des choses, de porter certains vêtements ou de voir certaines personnes sans te respecter toi-même.

Si tu te reconnais dans tout ça, je crois qu’il est temps pour toi de te poser les bonnes questions. Si tu cherches le bonheur, let it go. Le bonheur est avec tes amis et ta famille, et le reste viendra. Si tu cherches le drama, c’est toi qui vois.